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Jim ☣ The Night is Dark and Full of Terrors

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SUJET: Jim ☣ The Night is Dark and Full of Terrors
POSTÉ LE: Ven 15 Nov - 15:05

Jim Haldane

Nouveau venu

Jim Haldane

Arrivée : 15/11/2013
Parchemins : 2
Clochettes : 2
Avatar : Matt Smith
Crédits : Kachi'
Age : 28

Regarde comme je suis choupi ! : Jim ☣ The Night is Dark and Full of Terrors Tumblr_mswvi2MtTc1sv754uo6_250

Age du personnage : 28 ans.
Race : Loup-Garou.
Métier : Voler votre bourse.
Nationalité : Alors là, bonne question.

Révèle-toi : A venir.

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Jim Haldane
• Matt Smith •


ϟ Date de naissance • Février 2136, probablement.

 ϟ Race • Sorcier de type de sang inconnu, Loup-Garou.

 ϟ Nationalité • Retrouvez ses parents et demandez-leur.

ϟ Caractère •

 ϟ Ancienne maison • Gryffondor.

 ϟ Métier • SDF.

 ϟ Demeure • Le carton sous le pont, là.

 ϟ Préférence sexuelle • Hétérosexuel. Enfin, quoi que, qui sait...

 ϟ Son avis sur les livres de Rowling • Il ne les a pas lu, ahah.

 ϟ Capacités • Être assez discret pour voler à manger et dans quelques poches sans se faire remarquer – sens très développés et force importante dus à sa condition de loup-garou s'assumant pleinement - ...

 ϟ Petites manies • Se grattouiller l'arrière du cou.

 ϟ Projet d'avenir • Aucun.

 ϟ Ses passions • Il n'en a pas. Il aime juste admirer les étoiles.

 ϟ Ses peurs • Des mauvais souvenirs – des nuits de pleine lune, contrairement à ce qu'il veut laisser croire – des endroits trop peuplés et bruyants à son goût - ...


Avis politique (passe ta souris sur le titre pour le voir)
La politique ? Jim n'en a que faire, de la politique. Il vit dans la rue, parmi les oubliés, en quoi pourrait-il être un tant soit peu intéressé ? S'il se montre totalement je m'en foutiste sur le sujet, il n'y a nul doute que son coeur et ses rares convictions le pousseraient du côté de l'Ordre et tout ce qui va avec s'il y était vraiment obligé. Tant qu'il n'est pas impliqué, qu'il vit dans son monde, il restera relativement neutre, bien qu'à première vue, on l'imaginerait plutôt du côté violent de tout ça. Mais en soit, si on pouvait le laisser seul dans son petit coin, il serait ravi. Il n'est pas au courant de grand chose et ça l'arrange. Jim a suffisamment de quoi se morfondre comme ça, pas besoin des problèmes des autres en plus. Après, il a beau ne pas être très réactif, il est tout à fait capable de reconnaître ce qui est bien de ce qui est mal et il protégera toujours le plus faible.

Alors que tu marches dans l'Allée des Embrumes, un malfrat de mauvais genre puant comme jamais te menace de sa baguette et demande ta bourse, que fais-tu ?
Alors déjà, personne n'essaie de me voler quoi que ce soit parce que un je n'ai rien d'intéressant, deux ça se voit, trois c'est mon domaine, quatre ce serait un idiot. S'il l'est et que c'est arrive... je lui casse la gueule, content ?

Si un jour l'histoire devait retenir une de tes qualités, laquelle ça serait ? Pourquoi celle-ci ?
Ah. Ahah. Non.

Une personne est en train de se faire lyncher par une bande de racailles, et les passant préfèrent filmer la scène plutôt qu'aider. Comment réagis-tu ?
... Je n'ai jamais rien à faire, de toute façon. S'il ne peut vraiment pas s'en sortir seul, autant bousculer tout le monde en leur montrant à quel point ils me dégoûtent et aller essayer de le tirer de là, ce con. Une cicatrice de plus, une cicatrice de moins, j'en suis plus à ça près. Sinon, il n'a qu'à se démerder, pas mon problème.

Si tu devais raconter un souvenir de ton enfance, ce serait lequel ? Pourquoi celui-là ?
... Je sais pas, quand je me suis fait mordre ? Quand Maggie est morte ? Quand j'ai été renvoyé de Poudlard ? Toutes ces années dans cet orphelinat de merde ? Ah ouais, c'est marrant de poser ce genre de question à quelqu'un comme moi, quel humour. Connard. Et puis en quoi ça te regarde, d'abord ?

Tu es en retard pour un rendez-vous important et quelqu'un se met en travers de ta route pour te parler de quelque chose de soi-disant plus grave. Que fais-tu ?
Déjà, j'ai plus eu de rendez-vous depuis des années. Mais faisons genre, ouais. Je le connais pas ? Hors de mon chemin. Je le connais ? Quand même rien à foutre. Quoi que si c'est moins chiant que le premier truc, ça peut être une bonne excuse.

Bien caché derrière l'écran
ϟ Age • 18 ans.

ϟ Comment as-tu découvert Fearaeon ? • Champiii'.

ϟ Que penses-tu du forum ? • Que du bien :3

ϟ Autre compte(s) • Nope.

ϟ Titre & groupe de la musique • When Home's Lost - Joaftheloaf

ϟ Copyright avatars • Kachi'.

ϟ Copyright icônes • Kachi'.

ϟ Signature du règlement • Je chercherai, je chercherai \o/
SUJET: Re: Jim ☣ The Night is Dark and Full of Terrors
POSTÉ LE: Ven 15 Nov - 15:05

Jim Haldane

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Jim Haldane

Arrivée : 15/11/2013
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Quelques mots font mon histoire

Maggie Haldane était une vieille femme ayant bien vécu. Comme beaucoup de personnes de son âge, elle se sentait un peu seule : son fils ne venait plus lui rendre visite, ses voisins n'avaient que faire d'elle, et elle n'avait personne d'autre. Elle vivait dans un quartier moyen de Londres, où le danger avait un taux juste un peu moins important que celui de certains coins déconseillés de la ville. Bien qu'elle s'y soit fait voler son sac plusieurs fois, Maggie s'y plaisait. Peut-être parce qu'elle n'avait rien d'autre. "Rien" résumait plutôt bien sa vie, actuellement. Jusqu'au jour où en rentrant chez elle, alors qu'elle passait dans une ruelle plutôt calme, un raccourci jusqu'à son appartement, elle entende un léger bruit, qui lui paraissait familier. Un bruit qu'elle avait déjà entendu plusieurs fois, il y avait bien des années de cela. Poussée par la curiosité qui ne l'avait jamais quittée, elle se baissa sur une boîte en carton posée près d'une poubelle. Dans celle-ci, une couverture, et plus important que ça... un bébé. Son regard s'attendrit mais son coeur lui, se serra. Il semblait paisible et en bonne santé, ce petit, à la regarder avec de grands yeux curieux. Ça ne devait pas faire bien longtemps qu'il était là, il n'avait pas l'air sur le point de pleurer de faim. La vieille Maggie n'hésita pas une seconde : elle se pencha, prit le bébé dans ses bras, et repartit sur le chemin de la maison : elle était si seule. Elle s'occuperait de lui quelques jours avant de le remettre aux services sociaux, qui prendrait bien mieux soin de lui qu'elle ne le pourrait. Elle se sentait si vieille...

Pendant trois jours, madame Haldane prit soin du petit : elle le nourrit, lui donna le biberon, lui chanta des berceuses et passa les moments les plus agréables de ces dernières années. Elle estima qu'il ne devait pas avoir plus de deux mois, et se sentait triste. Elle était triste qu'une mère finisse par abandonner son enfant, le laissant à un avenir incertain. C'était hélas courant dans certains quartiers. Et elle, c'était exactement ce qu'elle allait devoir faire. Il lui fallait le confier à des mains plus sûres avant qu'elle ne s'y attache de trop et regrette de ne pas être plus jeune. Alors au matin du quatrième jour, elle enveloppa le petit dans une fine couverture, sortit de chez elle et, les larmes aux yeux, se prépara à s'en séparer.


« JIM ! SALE GAMIN, LACHE TON CAMARADE ! »
« MAIS IL M'A VOLÉ MA POMME, IL A PAS LE DROIT ! »

L'éducatrice, furieuse, se précipita sur les deux enfants, qu'elle sépara durement : l'un par le bras, l'autre en lui attrapant l'oreille. La douceur des responsables de cet orphelinat du fin fond de Londres était légendaire, oui oui. Elle dit au premier d'aller "voir l'infirmière pour vérifier ce vilain coup" avant de se tourner vers le second qui malgré la douleur dans son oreille, tenait vivement tête à l'adulte avec un air de défi. Du haut de ses quatre ans, il en avait, du caractère. La femme le fusilla du regard : quel gamin insupportable ! Impossible de le faire obéir, de le tenir tranquille, de l'empêcher de frapper ses camarades pour un oui ou pour un non ! Elle le traîna donc jusqu'à sa chambre, dont elle ouvrit la porte et poussa le petit à l'intérieur avant de s'approcher de lui d'un air menaçant, la main levée en signe d'avertissement.

« Qu'est-ce que tu veux, Jim ? Que je te punisse encore ? »
« Laisse-moi tranquille ! »
« Très bien. Pas de dîner ce soir. Tu restes dans ta chambre. » La lueur de la haine se lisait clairement dans les yeux du petit. « Et si je dois venir, pas de visite de madame Haldane ! »

L'expression du gamin se décomposa d'un seul coup. Sa haine se transforma en peur, qui s'entendit clairement dans sa jeune voix.

« Tu... t'as pas le droit ! »
« Oh si j'ai le droit, alors maintenant SILENCE. »

Et elle claqua la porte derrière elle, laissant Jim seul dans la petite chambre qui lui paraissait si grande, et qu'il ne partageait qu'avec une peluche représentant un loup. Madame Haldane la lui avait achetée. Elle était gentille, madame Haldane. C'était la seule personne gentille avec lui. C'était la seule qui l'aimait. Mais il ne pouvait pas lui dire, à madame Haldane, qu'elles étaient méchantes, les éducatrices. Bien sûr, elles ne l'étaient pas autant qu'il se l'affirmait, mais il était trop jeune pour toujours le saisir. Bref, il avait vite compris qu'il ne fallait pas inquiéter la vieille dame. Et il voulait la voir, alors il ne dirait rien et ne ferait rien d'autre que s'asseoir sur son lit, à imaginer des histoires qui ne lui arriveraient jamais.


« Maggie ? »
« Oui, Jim ? »
« Pourquoi ils sont tous partis, et pas moi ? »

Le jeune Jim avait huit ans. Depuis quasiment sa naissance, il avait vécu dans cet orphelinat et avait vu les enfants venir et partir, alors qu'il restait sur le côté. On ne lui trouvait pas de famille d'accueil, pas de parents prêts à lui donner une bonne éducation. Pas de chance, que les éducatrices disaient. La vieille femme soupira, posa une main sur la tête de l'enfant assis à côté d'elle.

« Ils n'ont sûrement pas vu ce que je vois en toi. Un jour, quelqu'un d'autre le verra, et tu en seras heureux, mon petit loup. »
Peut-être trop jeune pour tout à fait comprendre, Jim hocha la tête en se serrant contre la vieille femme, sa peluche entre eux deux.
« Pourquoi je ne peux pas partir avec toi ? »
Maggie ferma les yeux : elle était aussi déçue que lui.
« Parce que les gens qui s'occupent de toi ici, et ceux pour qui ils travaillent, ont décidé que je ne pouvais pas m'occuper de toi tout le temps. »
« Je les déteste. »
« Au moins, ils me laissent passer un peu de temps avec toi, ce n'est pas bien ? »
« Oui, mais je les déteste quand même. »

Elle soupira. Jim était un gentil garçon, mais pas dans le bon environnement. Les éducatrices lui avaient fait part de sa violence et de son manque de respect. Pourtant, il était si calme avec elle. De toute évidence cet endroit n'était pas le meilleur pour lui pour grandir. Les autres enfants étaient tous plus jeunes, et ne restaient parfois pas longtemps : ils finissaient toujours par partir. Il n'avait pas le temps de s'attacher, de créer des liens, et de toute façon il n'avait pas l'air de vouloir en avoir. Sans oublier qu'il apprenait à peine : tout juste en classe, il se disputait avec ses camarades pour de bêtes choses et finissait puni, seul. Et pour couronner le tout, il démontrait des capacités magiques, raison de plus qu'avaient les autres enfants ainsi que les responsables de se méfier de lui. Oui, ce garçon était trop souvent laissé seul. Il s'y faisait, et sa sociabilité venait à disparaître peu à peu, si jeune. Pour Maggie, c'était clair : il n'avait pas été suivi comme il le fallait. Si ça avait été le cas, il aurait appris à gérer ses réactions, les autres enfants l'auraient accepté et il serait parfaitement normal. Il n'aurait pas ses problèmes. Si seulement elle avait le pouvoir de le faire changer d'établissement... mais elle ne le pouvait pas. Pas de preuve, pas de raisons visibles, rien. Qui était-elle, sinon une vieille dame venant le voir une heure par semaine ?

« Je t'assure, si je le pouvais, je resterais toujours avec toi, mon petit loup. »
« Je voudrais bien, moi. »

Elle l'étreignit d'un bras, ne manquant pas de lui sourire alors qu'il levait ses beaux yeux gris vers elle. Il n'en avait que faire, qu'elle soit vieille, qu'elle soit seule. Mais Maggie, et les responsables de Jim, savaient bien qu'elle était trop vieille. Le lui confier de manière permanente était bien trop risqué, ils ne pouvaient le permettre. Et pourtant, Jim en aurait eu tellement besoin. Il pourrait aller dans une vraie école, voir quelqu'un qui pourrait vraiment travailler ses problèmes de réactions violentes. En attendant, ils ne pouvaient qu'espérer que même à son âge, quelqu'un serait prêt à le faire entrer dans sa famille. En attendant, ils pouvaient espérer se voir encore souvent, pour partager ces moments de simplicité qui les apaisaient. Espérer que tout se passerait bien jusqu'à ses 13 ans, quand il recevrait la précieuse lettre qui le sauverait de cet endroit inadapté.


Lors des quelques sorties organisées par l'orphelinat, Jim avait prit l'habitude de désobéir au règlement en allant partout où il n'avait pas le droit d'aller. Cette année-là, approchant doucement de ses 9 ans, le petit garçon n'était pas décidé à se comporter convenablement, malgré la menace des éducatrices, insistantes sur le fait que s'il ne se tenait pas, il ne partirait plus jamais avec eux. Mais lui ne réalisait pas qu'il aurait vraiment mieux fait d'être sage, ces sorties lui permettant de voir d'autres décors que ceux de la grande maison où il vivait habituellement. Lors de ce voyage-ci, une découverte de la forêt pour les jeunes enfants à l'extérieur de Londres, il prenait grand plaisir à se glisser en douce hors de sa chambre afin de se promener dans les bois, suffisamment intelligent pour ne pas s'éloigner du sentier à l'aide de sa petite lampe de poche, espérant tomber sur quelques animaux des bois. Après tout, il avait vu une biche, des lapins et des écureuils lors de ses deux précédentes escapades, et il comptait bien en revoir ce soir. Sauf qu'évidemment, quand on fait la bêtise de sortir tout seul la nuit, il faut toujours au moins une emmerde pour gâcher la fête. Et l'emmerde qui l'attendait était bien plus terrifiante que tous ses cauchemars réunis.

Il marchait, à l'affût de la moindre petite bête, lorsque le premier long hurlement retentit dans les bois. À la fois proche et loin, et surtout assez inquiétant. Malgré le frisson qui le parcouru, Jim avait continué à avancer, arrivant encore à maîtriser le sentiment de peur qui montait dans son corps frêle. Comme à tous les enfants, on lui avait conté les histoires parlant du grand méchant loup venant dévorer les vilains garnements. Évidemment, on lui avait parlé des loups-garous, qui viendraient le transformer en monstre s'il n'était pas sage. S'il croyait en leur existence, il n'avait jamais cru en de telles paroles : après tout, il avait été désobéissant tellement de fois qu'il serait le plus grand de tous les monstres si ça avait été vrai, non ?

 « J'ai pas peur. J'dois pa... »

Un deuxième hurlement retentit, proche cette fois. Vraiment proche. Le garçon sentit son sang se glacer, et la peur l'envahir. Il n'était pas un héros sans peurs, après tout. Juste un gamin, qui sentait que quelque chose, quelque part autour de lui, l'observait. Et forcément, il fit exactement ce qu'il ne fallait pas faire : fuir, hors du sentier, droit devant lui. Il pouvait ressentir les battements de son corps cognant fort contre sa poitrine, bientôt suivi d'un souffle chaud dans son cou alors qu'il trébuchait sur une branche, incapable de voir où il mettait les pieds.

Jim se souviendrait toute sa vie de l'image d'horreur qu'il eut à fixer lorsqu'il se retourna et tendit son bras pour se protéger dans un réflexe désespéré. Des yeux fous qui le fixèrent une fraction de seconde avant que leur propriétaire n'attrape la chair qui lui était tendue. La dernière chose dont il se souvint,  à part la douleur des crocs lui mordant le bras et les griffes lui lacérant la poitrine, fut un coup de feu qui résonna dans la nuit comme le tonnerre.


« Alors, es-tu prêt mon garçon ? »

Jim, 13 ans, hocha la tête avant de serrer aussi fort qu'il le pouvait Maggie dans ses bras. Il était partagé entre l'envie de partir, passer enfin du temps hors de l'orphelinat, la déception de s'engager ainsi à ne plus voir son amie pendant des semaines et la peur des pleines lunes à venir. Il avait attendu ce moment pendant si longtemps ! Partir à Poudlard, apprendre la magie, se retrouver dans un lieu où personne ne savait rien de lui – et où personne ne saurait rien. Il était à quelques minutes de vivre quelque chose de totalement différent de ce qu'il avait toujours connu. Lorsqu'il se sépara d'elle, la vieille femme posa une main rassurante sur sa masse de cheveux avant de se pencher pour lui glisser à l'oreille :

« Tu as bien rangé ta potion, mon petit loup ? Je t'en enverrai tous les mois, prends-en bien soin. »

Il hocha la tête pour montrer qu'il avait bien compris, ajoutant à cela un léger sourire rassurant.

Cette appellation affectueuse n'avait jamais été aussi réaliste que depuis son accident dans la forêt, mais étrangement, continuer à être appelé ainsi par Maggie était plus que jamais devenu le petit truc entre eux et lui avait permis de s'y habituer et de comprendre qu'il ne devait pas être honteux de son statut, bien qu'il tenait à ce que ça ne se sache pas à Poudlard afin de s'éviter de potentiels ennuis. Si ses futurs camarades devaient l'apprendre, tant pis, ce n'était pas bien grave. Mais tant qu'il pouvait garder le secret, ça l'arrangeait.

Un sifflet sonna le départ imminent, poussant Jim à lui adresser un dernier regard avant de partir sans regarder derrière lui, jusqu'à ce qu'il soit bien installé. Là seulement il se permit de lui faire un signe de la main, l'air à la fois impatient et triste, alors que le véhicule démarrait doucement. Elle allait lui manquer, Maggie. Mais au moins, ils se reverraient.


Le jeune garçon passa la totalité du voyage à observer l'extérieur, évitant de discuter avec ses camarades de compartiment qui avaient l'air de se connaître entre eux. C'est qu'il n'avait pas l'habitude de parler avec des gamins de son âge. Ce n'était déjà pas bien glorieux par le passé, mais depuis sa rencontre avec un loup-garou, il s'était encore plus éloigné des autres enfants, à qui les éducatrices avaient fait la bêtise de raconter ce qu'il s'était exactement passé cette nuit-là – les salopes, oui oui. Évidemment, ils l'avaient évité encore plus qu'avant, et Jim en avait été définitivement dégoûté. Pas étonnant qu'aujourd'hui, il ne cherche aucun contact avec qui que ce soit, bien qu'il n'ait pas de mauvaises pensées envers ces inconnus.

S'il y avait bien une chose que Jim attendait énormément, c'était la cérémonie de répartition, comme tous les nouveaux élèves. Il se demandait vers quelle maison il serait envoyé. Nul doute que son maigre entourage s'attendait à le voir rejoindre les rangs de Serpentard. Après tout, n'était-il pas rien d'autre qu'un sale gosse ? Voilà donc pourquoi, justement, il n'irait pas chez Serpentard, ahah. Bref, aussi avait-il des étoiles plein les yeux lorsqu'il entra dans la Grande Salle pour la première fois, excité comme une puce bien qu'il n'en montrait rien. Et c'est avec une impatience palpable qu'il attendait son tour en essayant de deviner vers où iraient les jeunes gens qui passaient avant lui.

« Jim Haldane ! »

Son nom résonna à ses oreilles, suivit une fraction de seconde d'arrêt avant qu'il ne réalise que oui, c'était bien à lui de s'asseoir sous le Choixpeau Magique. C'est qu'il n'avait jamais eu de nom de famille jusqu'ici. On lui avait assigné celui de Maggie pour plus de facilité administratives, ce qui ne lui déplaisait pas. Jim alla donc s'asseoir, le coeur battant mais cachant sans problème l'excitation et le sentiment de mal à l'aise qui l'habitaient. Tout le monde le regardait. C'était bien quelque chose dont il n'avait pas l'habitude. Et à laquelle il ne se ferait probablement jamais. Il avait hâte de savoir et de ne plus avoir tous ces regards curieux posés sur lui. Il n'aimait pas se sentir observer par des centaines de personnes, entrain de le juger. Et ce gamin-là, où irait-il ? Rejoindrait-il les calmes Poufsouffles ? Les studieux Serdaigles ? Les courageux Gryffondor ? Ou les ambitieux Serpentards ? Ils n'en savaient rien. Lui non plus.

Le Choixpeau fut posé sur sa tête. Il n'hésita pas : Jim n'était pas un Poufsouffle, ni un Serdaigle, c'était clair. Il ne voulait pas être un Serpentard, mais avait le courage et la hardeur des lions. Le choix était loin d'être difficile.

« GRYFFONDOR ! »


À Poudlard, Jim s'était très rapidement fait une réputation d'élève turbulent et solitaire. Tout simplement parce que, à la moindre petite remarque mal placée, il sortait les poings, voire la baguette, enchaînant ainsi les heures de retenue. Et surtout, il n'avait pas vraiment d'amis : au contraire, il avait tendance à passer son temps dans son coin, restant très mystérieux. C'était bien simple : on ne connaissait pas grand chose de lui, et s'il n'y avait pas eu des idiots pour le provoquer, personne n'aurait su qu'il existait. Ses points étaient, dans la majorité des matières, juste suffisant pour passer au niveau supérieur selon les professeurs, bien qu'il excella rapidement en Sortilèges et Enchantements, ainsi qu'en Défense Contre les Forces du Mal, en Métamorphose et en Soins aux Créatures Magiques – cette dernière pas vraiment volontairement. Personne ne le savait loup-garou : il faisait attention à porter des manches longues, et quant au bout de cicatrice qui dépassait du col de son vêtement jusqu'à son cou, il n'avait pas été difficile de faire croire qu'elle était due à une mauvaise rencontre avec un gros chien. Après tout, il ne manquait pas les cours, les veilles et lendemain de pleine lune, et n'avait pas l'air plus fatigué que tout autre élève ayant été couché tard, alors pourquoi se poser des questions ? Jim était effectivement chanceux d'être un gamin relativement solide face à la fatigue. Ses nuits de vagabondage, il les rattrapait pendant les weekends, faisant allègrement la grasse matinée dans son lit.

Finalement, toutes les premières années le savaient : on n'emmerdait pas Jim Haldane, surtout vu la force dont il faisait preuve. Ce que par contre les emmerdeurs n'avaient pas prévu, c'était bien qu'un jour, Jim défendrait quelqu'un d'autre que lui-même, sortant ainsi de son coin l'espace de quelques minutes. Et ce fut peu de temps avant le milieu de l'année qu'ils le découvrirent, alors qu'il traversait un couloir assez agité. Une jeune fille rousse était apparemment ennuyée par trois garçons plus âgés, bien qu'elle avait l'air de leur tenir tête. Jim, qui passait donc par là, se rappelait l'avoir déjà vue dans la salle commune, sans qu'il ne s'intéresse à elle – en soit, il ne s'intéressait à personne, ahem. Il ne put s'empêcher de penser que ces gars-là étaient fort lâches. Trois contre une fille, plus petite qu'eux. Quel courage, bravo.

« ...ure la vie, de Kent ? Tes draps en satin ne te manquent pas ? »
« Autant que ton visage d'idiot lorsque tu me foutras la paix, Anderson. »

"De Kent", donc, souligna ses paroles en fusillant l'individu du regard, chose qui arracha un sourire amusé au jeune garçon. De toute évidence, elle n'était pas du genre à se laisser faire. Et Anderson n'aimait pas ça, puisqu'il fit un pas menaçant en avant, tandis que ses deux toutous l'imitaient. Mmh. Oseraient-ils ?

« Tu ferais mieux de montrer plus de respect, de Kent. »
 « Te montrer plus de respect ? Alors que c'est moi, la princesse ? Tu es vraiment idiot, mmh ? » Et elle commença à s'éloigner d'un air fier.
« Espèce de petite ... »

Avant qu'il n'ait pu sortir son insulte, quelle qu'elle soit, Jim s'était discrètement approché et avait surgi de semblait-il nulle part, envoyant valser un superbe coup de poing dans la face d'Anderson, qui manqua de tomber en arrière... ce qui lui arriva, Haldane terminant son intervention par un croche pied bien placé. Le jeune loup-garou le fixa de haut d'un air dur sans rien dire. Il avait bien vu ce qu'il s'apprêtait à faire. Exactement le dernier geste du Gryffondor. Mais par derrière. C'était tout aussi bas que de s'en prendre à elle à plusieurs. Pitoyable. Tout comme ses toutous qui n'osaient pas faire un geste.

« Tu m'le paieras, Haldane ! »
 « Mais ouais. »

Qu'il essaie toujours. Jim se détourna et s'éloigna, dépassant la princesse sans même la regarder. Il ne savait même pas qu'il y avait du sang royal dans les couloirs du château. Voilà à quel point il s'intéressait aux autres, et écoutait les conversations. Franchement, il s'en fichait complètement. Elle ne s'en vantait pas à la moindre occasion, au moins.

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